Orchestre philharmonique National de Hongrie
Zoltan Kocsis
Hungaroton- HSACD 32502(SACD)
Référence: ce disque-ci
Artistique: 10 Technique: 10
Si vous voulez entendre de “l'action symphonique”, vous serez servis ce mois-ci avec le CD Roussel de Stéphane Denčve chez Naxos et ce SACD Bartok totalement délirant, débutant par une %u0153uvre injustement méconnue, Kossuth, počme symphonique de 18 minutes, écrit par le jeune Bartok en 1903 et qui vaut aisément les počmes symphonique de Liszt ou Mort et transfiguration de Strauss.
Zoltan Kocsis entre dans la partition avec fougue et patience, soignant aussi bien les passages exaltés que les longues montées en tension et en puissance. Il est aussi un magnifique créateur d'atmosphčres, dans le lent retour au silence (“Tout est fini”). On rappellera que ce disque fait suite ŕ un enregistrement du Concerto pour orchestre par Kocsis et l'Orchestre National de Hongrie, dont il est le chef. Le pianiste, dans cette activité de chef d'orchestre, réussit bien mieux que d'autres (je pense ŕ Mikhaďl Pletnev).
Le Prince de bois est une partition cousine du Mandarin merveilleux, c'est ŕ dire un ballet qui suit de pręt une narration. Le Prince de bois est moins exalté que le Mandarin merveilleux et l'argument est facile ŕ suivre. En découvrant l'éloquence de la direction de Kocsis, sa maničre épurée et burinée de rentrer au coeur des différents tableaux, on a hâte de découvrir son interprétation du Mandarin.
L'orchestre répond magnifiquement ŕ son chef, avec une capacité remarquable ŕ créer des atmosphčres. Écoutez ainsi la plage 15, l'entrée du Prince dans la foręt, et sa variété des couleurs aprčs l'enchantement. Ce disque donne évidemment envie d'avoir la suite un peu plus vite.
Christophe Huss
(ClassicsTodayFrance.com, juin 2007)
http://www.classicstodayfrance.com/review.asp?ReviewNum=2124